Une promotion est née
” UNE PROMOTION EST NEE ”
article écrit par l’EOA KAMARA, colonel des Gardes de la promotion, paru dans la Revue Casoar de septembre 2006.
Deux événements majeurs marquent la vie du cyrard au 3e Bataillon : le Grand Soir qui consacre l’entrée individuelle du bazar dans la grande famille saint-cyrienne et le baptême qui transforme le troupeau en promotion. Cette mutation tant attendue s’est enfin produite dans la nuit de ce samedi 22 juillet. Moment incontournable de la tradition saint-cyrienne, ce baptême a, comme à son habitude, rassemblé de nombreuses familles et amis venus s’associer au bonheur et à la fierté de 182 jeunes cyrards en quête d’identité. Celle-ci s’est construite autour de la personne du capitaine Serge Beaumont dont la présentation vous sera proposée ci-après.
Puissent ces quelques lignes vous permettre d’entrevoir le visage de la nouvelle promotion, son esprit, sa jeunesse ainsi que son attachement à ce grand mot, la tradition.
« Sabre au clair, Casoar au vent »
Depuis la promotion du « Firmament » (1830-1832) sous la Monarchie de juillet, chaque bataillon de la Spéciale est baptisé, et le nom choisi, qu’il s’agisse d’événements contemporains, de hauts faits d’armes ou de chefs illustres, est pour les saint-cyriens de cette promotion un véritable symbole de ralliement pendant toute leur vie. A partir du Second Empire, on retrouve un cérémonial équivalent à celui se déroulant de nos jours.
« A genou les Hommes ! Debout les Officiers ! »
Cette phrase des plus célèbres à la Spéciale consacre la jeune promotion qui, aux ordres du Système, pose un genou au sol, d’un seul mouvement, vibre au discours de ce dernier, écoute avec fierté la vie de son parrain puis se relève grandie. Les hommes sont désormais des officiers appartenant à un seul et même ensemble qui s’éteindra avec le dernier membre. Les derniers mots du Général résonnent encore, « Hauts les cœurs ! », mots qui sont d’ailleurs les premiers de notre chant de promotion. Une voix profonde et unie s’élève des rangs et en fait trembler la passerelle, c’est le moment le plus solennel et le plus émouvant de la cérémonie.
Une fois la cérémonie terminée, nous avons fêté dignement cette naissance lors du traditionnel bal du triomphe, où se mêlaient deux maîtres mots saint-cyriens : panache et potache. Le panache, c’est la recherche du plus grand, du plus haut, une note de désintéressement, un soupçon pétillant de rêve et d’aventure porté par les bulles insolentes.
Etre potache, c’est ne rien perdre de son sens de l’humour, c’est une joie saint-cyrienne et une camaraderie qui pousse parfois à fronder, bref, l’envie de vivre libre en dépit de tout.Un parrain comme guide…
Notre parrain est l’exemple vers lequel nous devons tendre ; l’héroïsme de ses actes de guerre et son tempérament hors du commun (sens du devoir, jeunesse d’esprit, droiture) ont marqué à jamais les esprits de nos grands anciens de la promotion « Rhin et Danube » (1947-1949), et de la « Franchet d’Esperey » (1955-1957) dont il commanda une compagnie pendant deux ans. A nous de créer une dynamique autour de ce nom, de cette vie ; à nous de s’identifier à sa jeunesse.
Enfin, pour que vive la mémoire, la jeune promotion « Capitaine Beaumont » est née pour la joie de tous et pour célébrer ces pages déterminantes de l’histoire.
Il ne nous reste plus désormais qu’à vivre pleinement notre quotidien de cyrard, préservant toujours notre idéal qui nous anime et nous enivre.Chic à Cyr, Chic à la Beaumont et haut les cœurs !
EOA KAMARA, Colonel des Gardes.
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