Le Grand Carré
LE CARRE :
Institution parmi les institutions, bien plus qu’un simple BDE d’école d’ingé lambda ou d’école de commerce & management pour minets charismatiques, c’est à jamais le garant de la vie et du rayonnement de la promotion. Il est composé de 5 membres, qui décident de l’orientation donnée aux activités promo, à Coët et même après.
Depuis 2002, on distingue le Grand Carré du 1er Bataillon de France (3°année), le Carré du 2ème Bataillon (2°année), et le Petit Carré du 3ème Bataillon (1°année).
Mais il faut préciser que cette appellation trouve evidemment une origine historique : il s’agissait d’un lieu central, à savoir le bureau du capitaine de service lorsque l’Ecole était encore située à côté de Versailles.
LES MEMBRES DU CARRE :
- Le Père système : Président à vie, représentant de ses camarades dans ce qu’ils ont de meilleur et de pire, il incarne Napoléon lors de certaines cérémonies.
- Le Colonel des gardes : son fidèle bras droit, gardien des traditions et des activités promo, on lui confère souvent –à tort- une posture de grande gueule et de finaud.
- Le Commandant des gardes : responsable des relations extérieures et des galas, il se veut synonyme d’ouverture et de bienfaisance.
- Le Scribe : secrétaire & archo, il est l’âme bienveillante de la promo ; poste à tout faire à Coët, c’est lui qui réunit ses camarades lorsqu’ils ont quitté l’Ecole.
- Le KS : le trésorier, personnage au rôle ingrat sans lequel rien ne pourrait se faire : l’argent, c’est le nerf de la guerre.
NOTRE GRAND CARRE :
- Le Père système : Sous-Lieutenant Etienne ARTUR
Sur sa promo qu’il mène d’une main de fer dans un gant blanc, le Général pose un regard bonhomme d’un prince Eric en T42. Chef incontesté autant que diplomate hors pair, il pense aussi juste qu’il chante faux, et le talent d’Assurancetourix égaré dans l’âme de La Rochejacquelin anime, au fil des discussions plus ou moins légères qu’il sait tempérer d’un geste, les longues soirées que passent en sa compagnie les colocataires de l’open space du bout du couloir.
- Le Colonel des gardes : Sous-Lieutenant Christian KAMARA
Un aphorisme bovin qu’assène une voix de phacochère tabagique, le cerveau clapotant dans une mare de mauvaise bière, la pose avantageuse et la fumée d’un mégot mourant dans un sourire sacarstique ne suffiraient pas à résumer le numéro deux du Carré. Le Colonel règne sans partage sur la fange bazardesque et la joyeuse bande des incontrôlables Fines, certes, mais on murmure qu’une partie de lui partirait en fin de semaine, au volant d’une décapotable et une jeune-fille à ses côtés, pour les destinations de rêve de sa fastueuse double vie.
- Le Commandant des gardes : Sous-Lieutenant Jean-Baptiste FLOUR
Homme de réseaux, d’influence, sachant passer de l’ombre de négociations de la passerelle à la lumière des cérémonies, le Commandant conduit sa vie, comme sa deux-chevaux, dans le respect des traditions. S’il ne dédaigne ni les coupes de cheveux mi-longues ni les soirées les plus chics de Lyon, ce n’est pas la marque de son esprit mondain, mais le signe tangible de la diversité de ses talents ; un certain chant cyrard n’incite-il pas aussi bien à combattre en rangs serrés qu’à frôler de charmant minois ?
- Le Scribe : Sous-Lieutenant Antoine VALLET
Juste milieu entre la pureté du Général et l’impudence du Colonel, le Scribe mène une vie de célibataire schizophrène, sans cesse tiraillé entre le plaisir d’un mot douteux et l’accomplissement, toujours sans reproche, de son devoir d’état. Quelque part entre le moine-soldat et le moine-paillard, il aime chevaucher, dans un style renouvelé de la haute Ecole, parmi les verts pâturages de l’insouciance ou s’adonner aux plaisirs des soirées parisiennes, s’il ne reste pas à Coët pour ses louveteaux virulents, sans cesser d’entendre la polyphonie rigolote de sa double conscience.
- Le KS : Sous-Lieutenant Guillaume RENAULT
Rayon de soleil du Carré, le Juif anime de son permanent sourire les difficiles soirées de stâckhe. Si le cliquètement de ses doigts crochus sur la caisse de sa promotion agace parfois ses petits camarades, l’apparition conjointe de sa guitare nouvellement achetée, de sa voix d’outre-tombe, qui entonne toujours les mêmes chants de Seeonee, et de sa longue silhouette hirsute déclenche immédiatement, au choix, la crainte des bazars ou la bonne humeur de ses semblables. Sa dilection pour l’argent, qui dicte l’élégance de ses tenues achetées en Asie du sud-est, est cependant plus professionnelle qu’atavique et en fait l’incarnation la plus appréciée de ce mal nécessaire.
Le Carré dans tous ses états :
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