Premier Empire
Bonaparte, premier consul, fonde le l°mai 1802 (11 floréal an X ) l’Ecole Spéciale Militaire, destinée à la formation des officiers de l’armée, mais qui ne voit réellement le jour qu’en 1803 dans le cadre du château de Fontainebleau qu’elle partage avec la cour impériale. L’Ecole est destinée à former les officiers d’infanterie et de cavalerie. Les élèves sont recrutés entre 16 et 18 ans à l’issue d’un examen, y suivent une scolarité de deux ans souvent raccourcie en raison de l’effrayante consommation en officiers des guerres napoléoniennes.
Les 500 élèves regroupés au sein de 5 compagnies, qui s’élèveront plus tard à 9, ne forment qu’un unique bataillon. Les Anciens forment les compagnies de chasseurs et de grenadiers, les moins bien classés les compagnies de fusiliers alors que les jeunes sont appelés conscrits. L’encadrement des élèves est à la charge des Anciens, seuls un Capitaine et un adjudant constituent les cadres de contact dans chacune des compagnies.
La discipline est très stricte et la vie y est dure ; le programme des études est un compromis entre l’enseignement général et l’instruction militaire et physique. Seule l’instruction du fantassin y est inculquée, les élèves sortant dans la cavalerie n’ont donc pas été préparés au service de leur arme.
L’Ecole prend le nom d’Ecole Spéciale Impériale Militaire en janvier 1805. 27 promotions se sont succédées à Fontainebleau jusqu’en 1807 où, de par le nombre croissant d’officiers que nécessitent les conquêtes de la Grande Armée, les bâtiments du château semblent trop exigus. Napoléon installe alors l’Ecole à Saint-Cyr dans l’ancienne Maison Royale des Demoiselles de Maintenon, occupée jusqu’alors par le Prytanée Militaire qui se voit envoyé à la Flèche. L’Ecole Spéciale Impériale Militaire déménage le 7 juin 1808 sous le commandement du général Bellavène, attachant définitivement à son titre le nom de cette petite localité située à 5 kilomètres de Versailles.
Dès 1811 l’Empereur fait appel aux Saint-Cyriens pour augmenter le cadre de ses officiers d’Artillerie dont le rôle est devenu primordial dans la bataille. Les élèves doués en mathématiques suivent les mêmes cours que ceux dispensés à Polytechnique; appelés les sinus, ils forment le 28 janvier 1812 la première compagnie de canonniers, forte de 112 élèves. Le Général Meunier, deuxième commandant de l’Ecole, renforce en 1812 les cadres de contact ; mesure permettant une surveillance plus étroite des élèves afin de mettre un terme aux trop nombreux et souvent malheureux duels qui les opposaient en cachette.
A la première Restauration, l’Ecole prend le nom d’Ecole Royale Militaire où les conditions de vie s’assouplissent, et ne seront pas remises en cause lors des Cent Jours. La chute de l’Empereur en 1815 et son départ pour Sainte Hélène laissent à la Spéciale un souvenir dont la légende s’empare.
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